Les visages des vies agées, Qu'on croise au marché Aves leurs cabas, rouges et noirs, à carreaux écossais. Les visages des vies agées, S'en vont à pas comptés, Vers leurs immeubles à loyers, paraît-il, modérés.
Leur ennui, Ressemble déjà au Paradis.
Les visages des vies agées, Qu'on croise le long des murs Des cimetières paysagers, où reposent leurs moitiés. Les visages des vies agées, Sortent endimmanchés S'en vont juste papoter, à la maison de quartier.
Leur ennui, Ressemble déjà au Paradis.
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Les visages des vies agées, Sur les balcons étriqués Arrosent quand vient le soir leurs tous petits potagers. Les visages des vies agées, Attendent sans y penser, La minute inéluctable, où l'horloge va s'arrêter.
Leur ennui, Ressemble déjà au Paradis. Le bon Dieu, A oublié de les rappeler à Lui...
Les visages des vies agées... Le long des murs... Des cimetières...
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